Littérature jeunesse

« Hortensia » de Marie Chartres et Jean-Luc Englebert

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Hortensia »
Auteurs : Marie Chartres et Jean-Luc Englebert
Genre : Album / Littérature jeunesse
Éditeur : L’école des loisirs (Pastel)

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résumé du livre

Le chien aboyait. Tout le temps, il aboyait. « Hirondelle, détache-moi ! » demanda-t-il, en tirant, tirant, tirant sur sa chaîne. « Si tu m’aides, je t’apprendrai à aboyer ». « Aboyer ? À quoi cela pourrait-il me servir ? Non merci bien », répondit l’oiseau en s’envolant. Et ni le chat, ni la souris, ni le mouton ne comprirent ce que voulait le chien. L’âne, enfin, s’approcha plus près de lui…

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Ma critique

couv63887928Et si le chien du voisin qui aboie sans arrêt avait une raison de le faire ? Et s’il n’avait d’autre moyen que s’exprimer ? Et s’il rêvait qu’on le détache comme le pauvre chien noir de ce petit album ? « Hortensia » est une jolie histoire abordant les thématiques de la solitude, des émotions, de la maltraitance animale et de la solidarité. On suit le quotidien d’un chien seul et attaché à sa niche grâce à une courte laisse l’empêchant d’aller bien loin. Tour à tour, des animaux vont s’approcher de la maison et vont sans arrêt se faire aboyer dessus et ne souhaitant pas écouter ou comprendre, ce que désire réellement le captif… J’ai beaucoup aimé la mise en page qui, comme le texte, insiste sur le principe de répétition. À chaque fois, on débute avec une double planche montrant la maison, les alentours, le chien et le nouvel animal. La page d’après est toujours divisée en trois cases, constituant ainsi le dialogue entre le nouveau venu et le maître des lieux. Les animaux sont aisément reconnaissables, expressifs et bien dessinés.

Au fil des pages et des refus, on constate que le chien change de comportement et devient de moins en moins agressif. S’il est la gueule grande ouverte et les dents en avant au début de l’ouvrage, on remarque qu’il se tasse et semble s’attrister petit à petit. Le texte comme le coup de crayon retranscrivent à merveille cette transformation. Il y a également de belles descriptions qui sont abordables aux plus jeunes, délicates et oniriques. On sent bien les émotions, notamment grâce aux dessins et au récit à la première personne. Nul doute que, comme l’ultime animal rencontré, l’enfant ressentira une pointe de peine pour le chien entravé. Le dénouement est doux, mignon, poétique et plein d’espoir… Je pense que cet album jeunesse plaira à la majorité des lecteurs et qu’il entraînera certainement de beaux échanges entre le parent et son enfant. Une belle lecture !

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(Lu dans le cadre du concours MoseL’Lire. N’hésitez pas à cliquer sur la bannière.)

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Citations« Si tu m’aides, je t’apprendrai à aboyer », ai-je proposé.
« Aboyer ? A quoi cela pourrait-il me servir ? » s’est étonné l’oiseau.
« A faire fuir le facteur en montrant que tu es un animal méchant » ai-je répondu sèchement.
« Non, merci bien. Ça ne m’intéresse pas. »

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Des nuages blancs sont arrivés doucement à se frayer un chemin dans le ciel lourd et bas.
Un mouton tout bouclé déambulait gaiement sous la pluie.

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Le ciel est devenu pur, comme lavé après un séjour dans la machine à laver.

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Ma note

♥ 4/5

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4 réflexions au sujet de « « Hortensia » de Marie Chartres et Jean-Luc Englebert »

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