Un avis de Saiwhisper
Titre : « La fissure »
Auteur : Jean-Paul Didierlaurent
Genre : Roman contemporain
Éditeur : Folio
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Dernier représentant d’une entreprise de nains de jardin rachetée par une holding américaine, Xavier Barthoux mène une vie bien rangée entre la tournée de ses clients, son épouse, son chien et sa résidence secondaire des Cévennes. Mais quand il découvre une fissure dans le mur de sa maison, c’est tout son univers qui se lézarde… Animé par une unique obsession, réparer la fissure, il entreprend un périple extrême et merveilleux jusqu’à l’autre bout du monde.
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Les romans de Jean-Paul Didierlaurent ne manquent généralement pas d’originalité et d’humour cependant, je dois reconnaître que celui-ci est sacrément loufoque… Pendant une bonne partie du récit, je me suis demandée où l’auteur souhaitait en venir et je n’avais absolument aucune idée de comment cela allait se terminer… L’histoire commençait pourtant assez bien avec Xavier, un père de famille en conflit avec son ado et peu heureux en mariage. Ses journées se ressemblent toutes, le chihuahua de sa femme est pénible, sa voisine Hélène est une espionne envahissante et son travail ne le passionne plus autant qu’avant. Xavier n’est pas spécialement heureux et, lorsqu’il se rend dans sa maison secondaire un week-end, il constate l’horreur : son mur se fissure ! Dès lors, il va en faire une véritable obsession, quitte à mentir à son épouse en prétendant qu’il est en voyage d’affaires… Dans cette folie, ce anti-héros va se mettre à parler avec Numéro 8, un nain de jardin de son entreprise qui va l’accompagner partout! Au fil des chapitres, je n’ai pas pu m’empêcher de songer au film « Le complexe du castor » avec Jodie Foster et Mel Gibson ! Dans ces deux fictions, les pères de famille vont complètement péter une durite et vont se mettre à parler à un objet inanimé, lui attribuant alors une personnalité. Cet ami imaginaire va leur servir de camarade, de confident, de guide pour agir et d’échappatoire… Grâce à celui-ci, ces hommes vont retrouver un sens à leur vie, un but et une destination… C’est à la fois poétique, déstabilisant et effrayant, car le lecteur assiste vraiment à une démence et à un isolement étrange… D’ailleurs, un sentiment de malaise m’a animée tout au long de ma lecture.
Xavier m’a semblé être un homme peu attachant. Si l’on met de côté cette instabilité psychologique, on constate qu’il ne semble pas faire beaucoup d’efforts et qu’il n’est pas vraiment attentionné envers sa femme à qui il ment sans vergogne… Il se laisse plutôt porter par ce qu’il traverse et ne réagit pas spécialement lorsqu’il arrive quelque chose de grave… Je pense notamment au passage de la fouine qui est aussi vite expédiée que passée à la trappe… D’autres scènes m’ont également parues cocasses et absurdes, ce qui a nui à mon enthousiasme, déjà bien entaché par cette première partie relativement longue à démarrer… L’autre moitié du livre plonge le personnage principal dans une aventure en Nouvelle-Zélande permettant une certaine introspection… Autant j’ai apprécié les thèmes abordés ainsi que les dialogues intérieurs, autant je n’ai pas accroché aux diverses rencontres que Xavier va faire… Seule la fin, le résultat de la véritable fissure, m’a plu ! Hélas, ce n’est pas suffisant ! Cet ouvrage rempli de scène irréelles n’est donc pas à la hauteur du très bon « Le reste de leur vie » ou encore du sympathique « Le liseur du 6h27 » ! Je n’ai d’ailleurs pas retrouvé le charme de la plume de l’auteur, ni son mordant à travers les dialogues. Certes, c’était une lecture correcte avec quelques passages drôles toutefois, je m’attendais à beaucoup mieux, surtout après avoir dévoré les deux autres romans de l’auteur… Je suis curieuse de voir si ce conte moderne saura davantage satisfaire ma mère ou l’une de mes collègues à qui j’ai proposé de découvrir ce conte philosophique burlesque…
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Comment avaient-ils pu transformer une passion torride en cette relation normalisée qui les liait aujourd’hui, un foyer dans lequel ne brasillaient plus que quelques escarbilles à condition d’y remuer les cendres ?
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Si c’est grave ? Ma pauvre chérie, les fissures en maçonnerie, c’est comme les rides chez les humains. L’apparition de la première ne fait qu’annoncer les suivantes.
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Comme les arbres, les êtres humains ont besoin d’un cran de chute pour que s’engage le processus d’effondrement. Il peut se présenter sous différentes formes, grossières ou non, provoquées ou pas, parfois violentes, souvent imprévisibles.
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♥♥♥♥♥ 3/5
C’est dommage, tu as plusieurs lectures moyennes en ce moment :s j’espère que la prochaine sera super!
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Oui, je n’ai pas de chance : j’enchaîne… Merci ! J’espère aussi !
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Oui ça me parait bien loufoque tout ça😅. Mais cet auteur ne manque effectivement ni d’imagination, ni d’originalité. J’ai lu de lui « le liseur de 6h27, » et mis à part le fait qu’il s’était un peu trop attardé sur la description des machines à broyer les livres, j’avais beaucoup aimé.
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Oui, ça l’est ! 😀
Si tu as aimé le liseur du 6h27, je te conseille son deuxième Le reste de leur vie !
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Merci à toi !!! 😉
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Peut-être un peu trop loufoque pour moi même si j’aime l’idée que le protagoniste se lie d’amitié avec un nain de jardin, du moins, dans sa tête 🙂
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C’est sacrément déjanté, effectivement.^^Numéro 8 a un caractère très sympathique et une langue aiguisée ! Hélas, cela ne suffit pas.
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Je n’avais pas du tout aimé le liseur du 6h27 et donc j’ai du mal à lire un autre livre de cet auteur…
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Je peux comprendre, notamment pour le style ou le côté déjanté de cette histoire.^^
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Tu viens surtout de me donner envie de regarder le film avec Mel Gibson…😏
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Hahha ! 😀 Figure-toi que je l’ai fait le lendemain de ma lecture. Il joue bien dedans, en plus.
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Une lecture qui sort des sentiers battus et qui doit amener à une certaine réflexion aussi ! Je me pencherai plutôt vers Le reste de leur vie et Le liseur du 6h27 que tu as cités^^
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C’est vrai, mais je trouve que le Reste de leur vie apporte plus de réflexions que La fissure.^^
Oh oui, fonce, les deux sont sympas !
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