Fantastique/Fantasy·Young adult

« La cour des ténèbres » (Vampyria T1) de Victor Dixen #plib2021

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « La cour des ténèbres » (Vampyria T1)
Auteur : Victor Dixen
Genre : Fantastique / Young adult / Uchronie
Éditeur : Collection R
#ISBN9782221250570

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résumé du livre

EN L’AN DE GRÂCE 1715, le Roy-Soleil s’est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l’aristocratie vampyrique.
TROIS SIÈCLES PLUS TARD, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l’école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?

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Ma critique

Victor Dixen, c’est un peu l’auteur incontournable dans ma bulle littéraire : L_Bookine en est fan, les lecteurs de ma médiathèque réclament chacune de ses sorties et, de mon côté, j’apprécie généralement ses écrits. Je me devais donc d’essayer Vampyria, la nouvelle série de son cru. Et quelle belle surprise ! Cette uchronie m’a captivée, tenue en haleine et surprise, notamment dans son ultime chapitre. Ainsi, sans hésiter, je place cette lecture parmi mes chouchous du PLIB 2021 !

couv765270Le récit va se placer aux côtés de Jeanne, une roturière vivant dans un monde infesté de vampyres. L’auteur est parti sur l’idée que le Roy Soleil est devenu un buveur de sang. Dès lors, la société a été changée, se divisant en plusieurs catégories : les immortels vampyres, les nobles et la basse société. Comme dans « Everless » de Sara Holland ou dans « Loterie funeste » (B.O.A. T1) de Magali Laurent, les pauvres donnent leur sang aux seigneurs. Bien que j’aie déjà vu cette idée dans d’autres œuvres, je trouve le concept toujours aussi efficace, terrible, révoltant et répugnant. Moi qui ai peur des aiguilles, je n’imagine pas un univers où je dois me piquer régulièrement pour donner de mon sang à des personnes qui ne sont pas dans le besoin et qui usent de leur force ou de leur autorité pour obtenir de l’hémoglobine…

Le début du roman est assez dur pour un jeune public : en quelques pages, la famille de Jeanne va être salement égorgée, tandis que la demoiselle va devoir compter sur la ruse et la chance pour espérer survivre. Avec ce commencement sanglant, Victor Dixen annonce la couleur : ce monde ténébreux n’est pas tendre. Il y aura des morts, de la corruption, des mensonges et des complots. Or, Jeanne en est la bonne représentante ! Car, même si celle-ci est parfois crédule, elle va rapidement montrer qu’elle a de la répartie, de l’esprit, du courage et des idées. Certes, elle est capable de se faire des amies, mais elle sait également mentir ou trahir ! Et c’est ce que j’ai aimé chez elle : la roturière n’est pas forcément pure ! En brandissant le drapeau de la vengeance, elle va aller loin. Cela change des héros loyaux, gentils et avec des principes.

J’ai pris plaisir à suivre Jeanne à la Cour des vampyres. L’enseignement qu’elle va suivre (ex : bonnes manières, combat à l’épée, art de parler, galanterie, équitation, etc.) pour apprendre à briller en société a été intéressant. J’aurais d’ailleurs adoré qu’on suive davantage de cours ! Néanmoins, cela aurait peut-être nui au rythme… Quoi qu’il en soit, on notera les très bonnes joutes verbales lors des leçons oratoires. Adorant les répliques piquantes, je me suis régalée, en particulier avec Jeanne, Tristan et Hélénais. Lors de cette formation, la narratrice va faire la rencontre de plusieurs pensionnaires et va tisser des liens avec eux. On notera par exemple Naoko, une demoiselle insomniaque au secret original, le noble et beau campagnard Tristan, le doux Rafaël ou encore la pimpante Poppy. Bien sûr, il y a l’éternel noyau qui met des bâtons dans les roues du personnage principal avec, à sa tête, Hélénais. Ce personnage m’a malheureusement déçue : on est sur l’archétype de la pimbêche qui fait des crasses. Cette rivale servira surtout à l’héroïne d’aller de l’avant ou à se mettre en valeur. Or, je m’attendais à trouver un peu plus de nuances… Peut-être que la vipère gagnera en consistance dans la suite de la série…

Lors de son long séjour, Jeanne va également découvrir le personnel des lieux : des gardes, des enseignants ainsi que des gouvernantes pas forcément sympathiques. Elle va aussi faire la rencontre de certains vampyres dont la cruauté n’a d’égale que leur soif de sang. Parmi eux, Alexandre, un vicomte vampyre. Celui-ci m’a laissé une bonne impression, car je pense qu’il a énormément de potentiel ! J’aime assez sa personnalité rebelle, sadique, sensible et intrigante. Me voilà curieuse de voir son évolution au fil de la saga. Le Roy m’intrigue également. Sa présence a toujours été imposante et remarquable. Il me tarde de le voir un peu plus en scène.

Comme souvent dans les dystopies mettant en scène une société divisant sa population, il existe des révolutionnaires œuvrant dans l’ombre. Pour l’heure, le sujet est encore peu développé, mais suffisamment abordé pour m’avoir intriguée. D’ailleurs, Jeanne va emprunter un chemin parmi les frondeurs/rebelles que je ne pensais possible. C’est donc une chouette surprise ! Vous l’aurez compris, j’ai adoré ce premier volet qui revisite le mythe du vampire, mais aussi de créatures d’autres cultures comme les yôkai et d’autres êtres fantastiques que je vous laisse découvrir… Et vous, oserez-vous braver les mensonges, le paraître, l’horreur, la mort et les ténèbres à la Cour de Versailles ?

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Citations

La liberté ou la mort.
J’ai choisi la mort.
Parce que la liberté n’a pas de sens dans un monde dépeuplé de tous les miens. 

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La justice est le mot le plus dangereux du monde, car chacun le définit à sa guise !

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Quant aux us et coutumes de Versailles, tu pourras compter sur moi pour te guider. Je connais le palais comme ma poche. Tu vas t’y épanouir telle une magnifique fleur des champs et éclipser les fleurs des villes. C’est que la Cour raffole de ce qui sort de l’ordinaire. Tiens, rien que tes magnifiques cheveux couleur de lune, c’est la définition même du mot épatant, je suis sûr qu’ils feront se tourner toutes le têtes !

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Nous n’avons rien à nous reprocher, n’est-ce pas, mis à part d’être mortellement ennuyeux ?

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Ma note

5/5

8 réflexions au sujet de « « La cour des ténèbres » (Vampyria T1) de Victor Dixen #plib2021 »

  1. Ton chouchou pour le PLIB, rien que ça 😛. Et dire que je m’étais juré de ne me plus me laisser tenter par du Victor Dixen, là je suis quasiment sûre de craquer lol. Bon, le personnage de pimbêche me fait un peu peur, car il me fera sûrement lever les yeux au ciel, mais j’aime les intrigues de cour, les complots et les vampires, alors… 😄

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