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« Gustave Eiffel et les âmes de fer » (Société Super Secrète des Savants et Sciences Surnaturelles T2) de Flore Vesco

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Gustave Eiffel et les âmes de fer » (Société Super Secrète des Savants et Sciences Surnaturelles T2)
Auteur : Flore Vesco
Genre : Littérature jeunesse-ado / Fantastique / Steampunk / Roman policier
Éditeur : Didier Jeunesse

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résumé du livre

Société très fermée recherche esprits logiques et cœurs aventureux. À la lecture de cette étrange petite annonce, Gustave Eiffel, ingénieur fraîchement diplômé, tente sa chance. Le voici recruté par la S.S.S.S.S.S. : la Société Super Secrète des Savants en Sciences Surnaturelles, en charge de la protection du pays contre les créatures fantastiques. Après une formation musclée au combat, il rejoint une usine de métallurgie en tant que contremaître pour mener discrètement sa première enquête. On soupçonne en effet la présence d’un dangereux phénix, qui pourrait renaître de ses cendres et incendier la ville. Mais entre des ouvriers peu loquaces et un patron mystérieux, Gustave devra ruser pour découvrir la terrible vérité… Une enquête trépidante sur fond de Révolution industrielle !

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Ma critique

Contrairement au premier tome qui m’avait convaincue, j’avoue ne pas avoir trouvé mon compte avec la suite… Pourtant, l’ouvrage n’est pas mauvais : on retrouve le cocktail original et savoureux (fantastique / polar / Histoire / sciences) de « Louis Pasteur contre les loups-garous », tandis que l’auteure s’amuse toujours à proposer des jeux de mots et des calembours. Hélas, le scénario m’a clairement moins emballée… Le manque de suspense et le fait que je ne me sois pas attachée aux personnages a également joué dans mon appréciation générale…

Comme l’indique le titre, le roman va mettre en scène Gustave Eiffel, le célèbre ingénieur à qui l’on doit -entre autres- la Tour Eiffel. L’intrigue se déroule dans notre capitale, en 1855, à l’aube de la révolution industrielle. Étant sans le sou, le jeune Gustave va partir en quête d’un travail. Or, ses recherches le conduiront à la SSSSSS, Société Super Secrète des Savants en Sciences Surnaturelles ! Voilà un groupe qui n’a rien à envier aux Men in black ! En soi, il n’est pas nécessaire d’avoir lu le premier opus de la saga, car l’histoire reste compréhensible et se concentre sur un nouveau personnage. Néanmoins, j’en recommande tout de même la lecture, ne serait-ce que pour découvrir Louis Pasteur et la talentueuse Constance, les deux héros du premier volet, à présent devenus recruteurs et formateurs à la SSSSSS. Avec timidité et un grand manque de confiance en lui, Gustave va apprendre les rudiments du combat avec la belle escrimeuse, tout en échangeant régulièrement avec le chimiste. Comme dans le premier opus, la formation va prendre une grande place dans le récit… Peut-être même davantage qu’autrefois ! Il faudra du temps avant de passer à l’action et d’enquêter sur une manufacture mystérieuse… J’ai eu l’impression que tout bougeait enfin durant le dernier tiers. C’est dommage ! Si l’enquête avait commencé plus tôt et qu’elle s’était montrée plus haletante, j’aurais nettement eu un ressenti plus positif.

Bien qu’il évolue au fil des pages, j’ai eu du mal à m’attacher à Gustave. Certes, il est malin, observateur, tenace et sensible toutefois, il est également trop larmoyant pour moi. J’ai également estimé qu’il était tombé trop vite sous le charme de la belle Bertie/Isamberte ! Pasteur a réellement vécu des aventures et a tissé une relation de plusieurs mois dans le premier opus. Leur rapprochement était donc légitime. Ici, tout va se dérouler en deux ou trois entrevues… Ce qui est trop léger et peu crédible. J’ai également regretté que, après avoir insisté sur le fait que Gustave aime travailler en équipe pendant plusieurs chapitres, il se retrouve finalement tout seul à enquêter dans l’usine métallurgique. Il aurait été si original de développer le tandem Gustave Eiffel / Alfred Nobel ! Enfin, le dernier point à m’avoir chiffonné concerne le bestiaire de ce deuxième tome : bien que l’on parle d’un fameux phénix, il n’apparaît que durant les vingt dernières pages. Je n’ai pas forcément compris ce choix, car je pensais qu’avec la SSSSSS, on en verrait davantage. À la place, le dernier tiers se concentrera plutôt sur un genre original et peu développé en littérature ado : le steampunk… Mais je n’en dis pas plus, afin de ne rien révéler !

Vous l’aurez compris, « Gustave Eiffel et les âmes de fer » n’a donc pas su me convaincre. Cela dit, c’est un ressenti purement personnel. D’autres lecteurs ont préféré cette suite au premier ou ont découvert Eiffel sans avoir lu Pasteur et ont apprécié cette épopée parisienne. Le mieux est donc de se forger son propre avis…

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Citations

L’oreille était assaillie par mille bruits discordants : partout on clouait, vissait, rivait, écrouissait, sciait, escapoulait, calorisait, rabotait, corroyait, étampait, décottait, corrodait, mazéait, grenaillait, ébrondait, dolait, dulcifiait, emboutissait, laminait, crampait, ébarbait, burinait, pilonnait, cinglait, brasait et brocardait. Ce vacarme déferlait avec une telle force qu’il poignait le crâne et empêchait de penser.

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Nous recrutons de jeunes esprits scientifiques, et les formons à devenir des savanturiers : des combattants-chercheurs, à l’aise aussi bien dans un laboratoire que sur le champ de bataille.

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Imaginez le progrès ! Plus besoin d’employer des ouvriers qualifiés : les manœuvres devaient seulement savoir actionner un levier, visser un boulon, tourner une manivelle… Un enfant aurait pu le faire. D’ailleurs, la manufacture en employait quelques-uns. Et grâce à l’éclairage au gaz, plus besoin de s’arrêter à la nuit tombée.

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Savez-vous que la poutre verticale contre laquelle nous sommes adossés, et qui soutient la charpente, s’appelle une âme ? Une âme de fer ! C’est joli, n’est-ce pas ? Celle-ci est faite de treillis enlacés, si bien que ce n’est pas une âme pleine, mais une âme évidée.

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Ma note

2/5

4 réflexions au sujet de « « Gustave Eiffel et les âmes de fer » (Société Super Secrète des Savants et Sciences Surnaturelles T2) de Flore Vesco »

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