BD·Littérature jeunesse

« Jeunes filles, chevaliers, hors-la-loi et ménestrels » (Tosca des Bois T1) de Teresa Radice et Stefano Turconi

emilie Un avis de Saiwhisper

Titre : « Jeunes filles, chevaliers, hors-la-loi et ménestrels » (Tosca des Bois T1)
Auteurs : Teresa Radice et Stefano Turconi
Genre : Bande dessinée / Littérature jeunesse-ado
Éditeur : Dargaud

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résumé du livreEn plein cœur de la Toscane, la ville imaginaire de Castelguelfo et son château. C’est dans la forêt toute proche que vivent Rinalto et sa petite sœur de 12 ans, Tosca, véritable garçon manqué, rebelle, casse-cou, agile et débrouillarde. Depuis la mort de leurs parents, ils subsistent grâce à des travaux occasionnels et à des petits larcins perpétrés par Tosca, au grand dam de son frère qui espère, un jour, vivre de sa poésie et de sa musique. Mais avec sa fronde, son arc, ses flèches et son faucon, Argo, Tosca est une espèce de petit Robin des bois au cœur d’or, qui n’hésite pas à prendre le parti du plus faible quitte à se fourrer dans des situations plus invraisemblables les unes que les autres !…

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Ma critique

Qu’il est mignon et sympathique, ce premier tome ! Dans une ambiance typique du Moyen-âge, on va plonger en Toscane où l’on va faire la rencontre de Lucilla, fille du duc Granito Fieramosca. Étant âgée de treize ans, ses parents estiment qu’il est temps pour elle de se marier. On lui organise donc un mariage imposé. couv28724610Or, non seulement la demoiselle n’est pas attirée par son prétendant mais, en plus, elle découvre que celui qui la courtise et ses gens désirent tuer le duc ! Heureusement, le destin n’est pas forcément joué puisque, par chance, Lucilla a fait la rencontre de Rinaldo et de sa sœur Tosca, deux orphelins débrouillards et roublards, prêts à aider la belle… Bien que le passage montrant les héros déjouant les tentatives d’assassinat sont dynamiques, le reste de la BD est assez paisible. Le rythme est volontairement lent afin de bien planter le décor et de présenter les protagonistes. Lucilla, qui m’a d’abord donné l’impression d’une petite fille perdue et candide, s’est finalement révélée vive d’esprit. Rinaldo, poète et barde, est le stéréotype de l’amoureux transi bien plus préoccupé par ses vers ou ses compositions qu’à sa survie. Heureusement pour lui, Tosca veille au grain. Robin des bois au féminin, la rouquine manie l’arc comme personne et dispose d’Argo, un fidèle faucon, pour l’aider dans sa tâche. J’ai bien aimé cette dernière cependant, je regrette que l’histoire mette davantage Lucilla en avant plutôt que Tosca. Cela m’a d’ailleurs étonnée, car la saga porte le nom de la jeune archère !

Le crayonné, les couleurs pastel, les planches colorées, les expressions des personnages, l’ambiance, … L’ouvrage m’a plu graphiquement. C’est un joli coup de crayon ! Durant ma lecture, je me suis dit qu’il me semblait bien avoir déjà vu ce style quelque part… Et en effet ! L’illustrateur a également participé à la duologie de Léonid, un chaton courageux. Déjà, j’avais été conquise par la patte de Stefano Turconi… Si dans la saga de Léonid, les BD étaient une collaboration franco-italienne, ce n’est pas le cas ici. Les deux auteurs sont italiens et ont proposé une histoire avec beaucoup de noms de ce Pays. Cela me plaît beaucoup ! Cela change un peu des prénoms américains, français ou fantastiques que l’on a l’habitude de voir en bande dessinée. D’ailleurs, on notera plusieurs clins d’oeil à des personnages célèbres comme le poète Dante Alighieri et Pétrarque. Le dépaysement est là. C’est chouette ! Enfin, bien que l’on utilise des éléments déjà vus comme des orphelins, une romance naissante, un mariage arrangé, des enfants qui agissent dans l’ombre, le tout fonctionne assez bien ! C’est un premier tome assez prometteur. À voir si le second tome continuera dans cette lancée.

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Citations

Ma dame porte l’amour dans ses yeux, de sorte que ce qu’elle regarde l’embellit. Où elle passe chacun se tourne vers elle et son salut fait trembler les cœurs.

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– Oh, Nous sommes fichus. Toute la cour doit être à nos trousses à cette heure, et cette pauvre jeune fille est sûrement morte de peur !
– Tu es morte de peur ?
– Euh, non. Je… En fait, je ne me suis jamais sentie aussi vivante !

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La plume, quand on la prend dans la main, elle vous délecte, et quand on la repose, elle vous comble d’aise… Et son utilité ne s’adresse pas à son seul maître mais à bien d’autres gens… En dépit même de leur absence, et parfois aussi à la postérité, des milliers d’années après.

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Ma note

♥ 3,5/5

2 réflexions au sujet de « « Jeunes filles, chevaliers, hors-la-loi et ménestrels » (Tosca des Bois T1) de Teresa Radice et Stefano Turconi »

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